vendredi 24 juin 2011

Alexandre Boulerice fait un discours en chambre à propos de la loi spéciale

Hoc
On peut considérer qu'aujourd'hui est un jour sombre pour la fédération canadienne. Le dépôt du projet de loi C-6 est une tache sur le respect des droits démocratiques et des droits d'association des travailleurs et des travailleuses. Cette journée passera à l'histoire comme n'étant pas celle où le gouvernement a le mieux respecté la population ainsi que les droits des employés syndiqués. Toutefois, la bonne nouvelle d'aujourd'hui, c'est peut-être que le gouvernement conservateur est également démasqué. Les masques tombent et on voit son vrai visage. Malheureusement, ce n'est pas un spectacle très agréable à observer. On voit un gouvernement qui fait preuve d'autoritarisme, d'arrogance et de mépris envers les travailleurs et les travailleuses qui veulent bien faire leur travail dans des conditions de santé et de sécurité acceptables. Au lieu de tendre la main et pousser vers de vraies négociations avec le syndicat des postiers et des postières, le gouvernement sort le bazooka et la massue, et tente d'imposer un retour au travail forcé avec une loi spéciale dans laquelle on trouve même l'imposition de conditions salariales, alors qu'on ne laisse même pas l'arbitre décider en toute connaissance de cause et en faisant des comparatifs avec le marché et la situation économique de Postes Canada.

Je veux souligner que la situation est complètement loufoque, surréaliste et j'ajouterais même, kafkaïenne. J'invite mes collègues à lire Le Procès de Kafka. C'est fort intéressant, et cela se compare assez bien, si on fait un parallèle, avec la situation dans laquelle les travailleurs des postes se retrouvent aujourd'hui.

Vu que leurs négociations n'avançaient pas et que l'employeur poussait pour des reculs dans la convention collective — je reparlerai tout à l'heure des problèmes de santé et de sécurité, des dispositions de traitement discriminatoire, surtout en ce qui concerne les régimes de retraite, un thème qui est très important pour la plupart des Québécois et des Canadiens en ce moment —, le syndicat a voulu commencer à exercer des moyens de pression progressifs. Il s'est dit qu'il ne voulait pas déclencher une grève générale, parce qu'il ne voulait pas paralyser le système. Il voulait utiliser des moyens de pression doux au début, en touchant une municipalité canadienne à la fois, pendant 24 heures. Pendant ce temps-là, le reste du pays continuerait de fonctionner. Cela ferait parler des employés et sensibiliserait la population, et les médias s'intéresseraient à leur conflit. C'est ainsi qu'on arrive à avoir des échanges avec l'opinion publique et avec les citoyens pour faire progresser le dossier tout en mettant de la pression sur l'employeur, mais de manière légale, pacifique et progressive.

Après quelques jours seulement, quelle a été la réaction de l'employeur, qui est une société publique? D'ailleurs, si c'est une société de la Couronne, le gouvernement est donc, en dernière instance, responsable de cette société publique. Il a imposé un lock-out. Il a fermé Postes Canada au pays. Il a créé lui-même le problème. Le gouvernement conservateur nous dit que c'est épouvantable, que c'est une menace à la reprise économique et à la santé économique du pays. Mais c'est lui qui a créé cette situation en faisant décréter un lock-out. Alors s'il est responsable de la paralysie, comment se fait-il qu'il arrive aujourd'hui comme un cavalier sur son cheval et qu'il se présente en sauveur en disant qu'il va régler le problème, que cela va bien aller, qu'il va imposer une loi spéciale forçant un retour au travail? C'est absurde. Ce sont les conservateurs qui ont causé l'arrêt de la livraison du courrier régulier au pays. Pourquoi ne se lève-t-il pas pour demander à Postes Canada de mettre fin au lock-out et de retourner à la table de négociation? Cela permettrait aux députés québécois de retourner au Québec et de fêter la Fête nationale, demain, avec leurs concitoyens.

J'imagine qu'on cite rarement Michel Chartrand à la Chambre des communes, mais je trouve que le gouvernement conservateur ne peut pas plaider pour sa propre turpitude. C'est lui qui s'est mis dans cette situation-là. Qu'il soit donc responsable et qu'il lève le lock-out dans l'intérêt, non seulement des travailleurs syndiqués et de leurs droits, mais dans celui de l'ensemble des citoyens et citoyennes et des petites et moyennes entreprises du pays.

La situation est d'autant plus absurde que Postes Canada est un service public remarquable, efficace, économique et rentable. Dans les faits, soyons clairs, le secteur privé ne nous offre pas d'alternative pour échanger un tel volume de courrier, tous les jours, d'un océan à l'autre. C'est le meilleur moyen qu'on a trouvé pour que les citoyens canadiens, entre eux, et avec leurs amis de partout au monde puissent échanger du courrier.

En plus d'être efficace, il est économique parce que c'est un service public qui ne nous coûte pas très cher. Quand on compare avec beaucoup d'autres pays, comme la Finlande, l'Allemagne ou les Pays-Bas, le prix des timbres réguliers dont on se sert au Canada pour envoyer une lettre est inférieur à celui de la plupart des autres pays de l'OCDE. De plus, il faut le souligner et le marteler, l'année dernière, Postes Canada a réalisé des profits de l'ordre de 281 millions de dollars.

Pourquoi s'attaquer aux droits des travailleurs et des travailleuses? Pourquoi créer un régime de retraite qui serait moins avantageux pour les nouveaux employés? Pourquoi risquer la santé et la sécurité des travailleurs alors qu'on a une entreprise publique qui fonctionne bien et qui en plus fait de l'argent? Où est le problème? Pourquoi le gouvernement conservateur veut-il imposer un recul à ces gens? Pourquoi s'attaquer aux conditions de travail de 50 000 personnes à travers le pays? Pourquoi s'attaquer aux conditions de vie de 50 000 familles à travers le pays? Est-ce que c'est ainsi que les conservateurs entendent traiter les travailleurs et leurs familles au cours des quatre prochaines années? Est-ce que c'est cela la vision d'avenir du gouvernement conservateur pour les travailleurs et la classe ouvrière: reculer, reculer, reculer? Ce n'est pas acceptable.

Ce qui est également important dans cet enjeu, au-delà des conditions de travail, c'est qu'on fait face à un enjeu fondamental relatif au respect des droits. Dans la fédération canadienne, il existe des droits reconnus par la Charte canadienne des droits et libertés. Je crois que c'est important de le rappeler. On a le droit de s'associer. On a le droit de s'organiser. On a le droit de s'exprimer. On a le droit de négocier librement et on a le droit d'exercer un rapport de force, tel que prévu par le Code canadien du travail. Et c'est à cela que le gouvernement conservateur s'attaque. Il veut détruire ces droits. Il veut les reléguer en dessous du tapis et dire aux gens: « Pow, tiens, vous n'avez pas le choix, vous retournez au travail. »

C'est important pour le respect des droits de l'ensemble des citoyens et des citoyennes de notre pays. Tous les groupes qui revendiquent, qui parlent, qui manifestent, qui s'organisent et qui tentent d'améliorer de manière pacifique leur sort sont inquiets aujourd'hui. Est-ce comme cela que l'histoire nous apprend qu'une société progresse? Est-ce comme cela qu'on est sorti du Moyen Âge, de l'ère industrielle et de l'exploitation massive des ouvriers et des ouvrières? Non, cela s'est fait parce que des gens se sont réunis, se sont associés, se sont organisés et se sont défendus, ce qui a fait en sorte qu'on a eu des politiques sociales, des droits sociaux, le droit de se syndiquer, de négocier collectivement, d'avoir un contrat de travail que l'employeur doit respecter et le droit de déclencher des grèves. C'est cela qui a fait en sorte qu'aujourd'hui, les travailleurs, les travailleuses et les citoyens de la fédération canadienne vivent mieux qu'il y a un siècle ou un siècle et demi.

De son côté, le projet de loi conservateur ne laisse pas à l'arbitre la liberté et la possibilité de juger de la meilleure hausse de la rémunération des employés de Postes Canada. C'est inusité, c'est nouveau et c'est très très étrange. De notre côté, on considère que cela ajoute l'insulte à l'injure en décrétant des hausses salariales inférieures aux dernières offres patronales. Comment se fait-il qu'on ne laisse pas l'arbitre avec les deux parties voir quelles sont les hausses de salaire les plus adéquates qui devraient être accordées? Comment se fait-il qu'on tente de sauver de l'argent en utilisation une loi spéciale qui défait les pouvoirs qu'un arbitre a habituellement pour régler ce genre de litige?

Si l'employeur trouvait qu'il était capable d'offrir ces hausses de salaire, qu'est-ce que le gouvernement conservateur a à se mêler des négociations et à imposer des hausses de salaire qui sont plus basses? L'employeur lui-même reconnaissait être en mesure d'offrir mieux et de mieux respecter les travailleurs et les travailleuses. Alors, en imposant à l'arbitre le soin de décider sur des hausses de salaire moindres, cela fait en sorte de voler dans les poches des travailleurs et travailleuses de Postes Canada 35 millions de dollars au cours des quatre prochaines années. Qu'on imagine un peu les relations de travail qu'il va y avoir à l'avenir dans ce milieu. Qu'on imagine la motivation de ces hommes et de ces femmes qui risquent de se faire enfoncer un contrat de travail dans la gorge. Est-ce ainsi que le gouvernement fait la démonstration de son respect envers ceux et celles qui nous rendent de bons services partout au pays?

Selon moi, le gouvernement devrait réagir et respecter les travailleurs et les travailleuses de Postes Canada, oublier cette loi spéciale, lever le lock-out, demander aux gens de négocier et permettre aux députés québécois d'aller fêter la fête nationale.

Discours prononcé à la Chambre des Communes le 23 juin 2011

Le duo Boulerice / Angus continue de talonner Tony Clement

Le duo composé d'Alexandre Boulerice et de Charlie Angus continue de talonner Tony Clement le président du Conseil du Trésor. Rappelons que Tony Clement a détourné des fonds qui étaient censés servir à désengorger la frontière pour donner des cadeaux à ses amis dans son comté. En effet, plus de 50 millions de dollars ont servi à des projets douteux comme construire des gazebos et installer une horloge municipale.

M. Alexandre Boulerice (Rosemont—La Petite-Patrie, NPD)

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M. Alexandre Boulerice (Rosemont—La Petite-Patrie, NPD): Monsieur le Président, il y a eu pour 50 millions de dollars de projets approuvés par le député de Parry Sound—Muskoka pour le bénéfice de ses petits amis. C'est tellement louche que cela a suscité une étude de la GRC sur la question. Les députés des circonscriptions qui n'ont pas profité de ce traitement de faveur se posent aujourd'hui des questions légitimes.

Est-ce que le député de Parry Sound—Muskoka peut arrêter de se cacher derrière son porte-parole et expliquer aux députés des autres circonscriptions pourquoi et comment les projets ont été approuvés dans son comté?

Hon. John Baird (Minister of Foreign Affairs, CPC)

Hon. John Baird (Minister of Foreign Affairs, CPC): Mr. Speaker, I am happy to correct the record, those projects with which the member opposite claimed were approved by the now-President of the Treasury Board were in fact approved by the Minister of Infrastructure. I am happy to correct the record.

M. Alexandre Boulerice (Rosemont—La Petite-Patrie, NPD)

M. Alexandre Boulerice (Rosemont—La Petite-Patrie, NPD): Monsieur le Président, j'ai un chiffre intéressant pour nous tous. Si le président du Conseil du Trésor avait approuvé pour 50 millions de dollars de projets dans toutes les autres circonscriptions du pays, ça aurait coûté 15 milliards de dollars au Trésor public. Ça vous donne une petite idée de l'ampleur des dépenses douteuses qui ont eu lieu dans son comté.

Mais par-dessus tout, est-ce que le président du Conseil du Trésor comprend qu'en favorisant ses petits amis, il crée une démocratie à deux vitesses, une démocratie pour ses amis et une démocratie pour les autres Canadiens?

Hon. John Baird (Minister of Foreign Affairs, CPC)

Hon. John Baird (Minister of Foreign Affairs, CPC): Mr. Speaker, let us look at what some of these infrastructure funds were spent on.

They were spent on rehabilitating the airport in North Bay. They were spent on fixing up a provincial highway. They were spent on building a community centre that was used during the summit. These are all public infrastructure projects which add great value to the municipalities that recommended and submitted these projects.

Mr. Charlie Angus (Timmins—James Bay, NDP)

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Mr. Charlie Angus (Timmins—James Bay, NDP): Mr. Speaker, the Auditor General's report shows how the member from Muskoka got away with giving out $50 million without any oversight. He deliberately froze out any accountable body. He blew off the checks and balances of Parliament.

That is why we are having a police investigation. Do the Conservatives really think it passes the smell test, that the three amigos, a minister, a mayor and a hotel manager were allowed to lord over 242 projects without any documentation? When will the minister stand up and produce the real paper trail?

Hon. John Baird (Minister of Foreign Affairs, CPC)

 

Hon. John Baird (Minister of Foreign Affairs, CPC): Mr. Speaker, much of what the member opposite said is not true. It is not fact.

The fact that he has to exaggerate suggests that the facts cannot present a powerful enough argument.

The reality is there were three individuals who reviewed the submissions, but in fact they had no decision-making authority in this regard.

The good news is that all 32 projects were completed on time. We did get some very helpful observations from the Auditor General. We thank her for her work and are fully accepting the good advice and counsel that she is providing.

Mr. Charlie Angus (Timmins—James Bay, NDP)

Mr. Charlie Angus (Timmins—James Bay, NDP): Mr. Speaker, they pilfered $50 million from border infrastructure and the police have been called in.

However that is just a start. This member raided FedNor, he raided the community adjustment fund, and he raided the stimulus fund. He created $100 million personal legacy project that was blown on sunken boats and paving the bunny trail.

Now this guy is in charge of the Canada's treasury. Why are they showing such contempt for Canadian taxpayers by putting him there?

Hon. John Baird (Minister of Foreign Affairs, CPC)

Hon. John Baird (Minister of Foreign Affairs, CPC): Mr. Speaker, I have accepted the challenge of the Leader of the Opposition and the member for Winnipeg Centre to make this place more civil, to debate issues and not bring about insults.

The reality is that the member for Parry Sound—Muskoka, President of the Treasury Board, has provided great leadership over 14 years in public service. He has done a heck of a job for the people of Ontario, a great job for the people of Canada and he has a lot to be very proud of.

Bonne Fête nationale du Québec

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Malheureusement, je ne pourrai pas assister, cette année, aux célébrations de la Fête nationale. Nous sommes actuellement en prolongement de la session parlementaire. Le NPD a choisi, en appui aux travailleurs et travailleuses des postes en lock-out, de faire de l'obstruction pour retarder l'adoption d'un odieux projet de loi de retour au travail. En effet, le gouvernement conservateur, après avoir mis en lock-out les travailleurs et travailleuses, utilise ce prétexte pour justifier l'urgence d'une loi spéciale pour protéger les intérêts supérieurs de l'économie (ce sont leurs mots!).

Cette loi prévoit notamment des conditions de travail moindres que ce qui avait été négocié à la table de négociation. La loi impose également des clauses de disparités, dites clauses orphelins, qui instaurent des conditions de travail moindre pour les nouveaux employés. En effet, le gouvernement Harper veut imposer un régime de retraite inférieur aux nouveaux employés de Poste Canada. De plus, la loi prévoit des réductions de salaire de plus de 857$ par travailleurs et travailleuses! C'est inacceptable! Surtout lorsque l'on sait que le PDG de Poste Canada recevra une prime au rendement basée sur les profits, qui seront d'autant plus élevés qu'il a imposé un lock-out...

Donc, en résumé, voilà pourquoi je ne pourrai pas être là, avec vous, pour célébrer la Fête nationale. Je me suis présenté aux dernières élections pour défendre des principes de justice sociale et de respect des travailleurs. C'est ce que je fais et continuerai à faire. Je vous assure que nous ne laisserons pas le gouvernement Harper s'attaquer aux droits des citoyens et citoyennes sans nous trouver sur son chemin!

Bonne Fête nationale à tous et à toutes et on se revoit bientôt dans Rosemont-La Petite-Patrie!

Alexandre Boulerice
Député de Rosemont La Petite-Patrie
Critique officiel pour les dossiers du Conseil du trésor


 

mercredi 22 juin 2011

Lignes téléphoniques du bureau de circonscription

Bonjour à tous et à toutes,
des délais hors de notre contrôle font en sorte que nous n'avons toujours pas de lignes téléphoniques actives dans notre bureau de circonscription. Nous avons fait plusieurs demandes à Bell Canada pour rectifier la situation. Bell nous a assuré que tout devrait être en ordre sous peu. Nous sommes désolé des inconvénients. Nous vous recommendons de communiquer avec nous à l'adresse courriel suivante : rosemont.npd@gmail.com.

Merci

lundi 20 juin 2011

Des nouvelles du congrès

Plus de 1500 délégué-e-s du NPD étaient réunis en congrès cette fin de semaine à Vancouver. Galvanisé par le résultat des élections du 2 mai, les membres ont voté un grand nombre de résolutions qui permettront d'offrir une alternative progressiste au régime Harper. Étant donné que j'écris ce texte pendant mon vol de retour à Ottawa, je vous demande d'attendre un petit peu pour les détails des résolutions. Des articles plus détaillés suivront à ce sujet.
Une dernière semaine de session parlementaire
Plus d'un mois est maintenant écoulé depuis les élections. Ma première session parlementaire a débuté le 3 juin et nous prévoyons qu'elle se terminera le 23 juin prochain. J'ai eu l'occasion de poser plusieurs questions en chambre et mes responsabilités comme critique en matières de dossiers du Conseil du trésor ont été exigeantes. Je peux vous dire qu'avec le congrès de cette fin de semaine, je suis un peu essoufflé!!
Par contre, je peux aussi vous dire que l'équipe du NPD est gonflée à bloc et nous avons l'intention de faire sentir notre présence dans les 103 circonscriptions que nous représentons ainsi qu'à la Chambre des communes.
Le congrès de cette fin de semaine nous a permis de célébrer le 50e anniversaire de notre parti de travailleurs avec un enthousiasme débordant. La présence d'une forte délégation du Québec a également permis de consolider l'influence des députés québécois au sein du parti.
Il nous reste maintenant à construire des bases solides. Nous devrons, dans les prochains mois, travailler activement à accroitre la présence de membres au sein de nos associations de circonscription. Beaucoup reste à faire, mais nous sommes plus que jamais résolus à travailler corps et âme pour battre les conservateurs de Stephen Harper aux prochaines élections.
Alexandre Boulerice
Député de Rosemont La Petite-Patrie

mardi 14 juin 2011

Questions en chambre le 14 juin 2011

Hoc

M. Alexandre Boulerice (Rosemont—La Petite-Patrie, NPD): Monsieur le Président, aujourd'hui, tout le monde s'entend pour dire que le fait que 50 millions de dollars aient été pris dans le Fonds sur l'infrastructure frontalière pour payer des projets dans le comté du ministre qui accueillait le sommet du G8 est un véritable scandale. Que ce même ministre soit aujourd'hui en charge du Conseil du Trésor est également un scandale, une source d'inquiétude pour tous les payeurs de taxe au pays. Plus inquiétant encore, le ministre n'essaie même pas de s'expliquer.

Quelqu'un peut-il au moins tenter de justifier ces mauvaises décisions et nous donner enfin de vraies explications?

Hon. John Baird (Minister of Foreign Affairs, CPC): Mr. Speaker, 32 public infrastructure projects were supported. Each of the 32 projects was completed on time. Each of the 32 projects was fully accounted for and every single dollar was spent on public infrastructure.

I do notice that it is not only the President of the Treasury Board who is speaking glowingly about all these public infrastructure projects, I have a news release from a former Liberal MP, Anthony Rota, saying he is expressing his pleasure with the minister's announcement that the government has approved a funding request for the Jack Island airport. How was that funded? Out of the G8 legacy fund.

Even the Liberals are supporting these great public infrastructure plans.

M. Alexandre Boulerice (Rosemont—La Petite-Patrie, NPD): Monsieur le Président, pendant que le ministre profitait de l'argent en provenance du Fonds sur l'infrastructure frontalière, l'Agence des services frontaliers du Canada se voyait dans l'obligation de fermer trois postes à travers le pays et de réduire ses heures d'ouverture afin d'économiser de l'argent.

Est-ce que le président du Conseil du Trésor, et je dis bien le président du Conseil du Trésor, peut expliquer à tous les Canadiens qui vont subir toutes ces coupures et qui vont attendre dans le trafic aux douanes cet été comment les investissements dans sa circonscription à 300 kilomètres des frontières vont aider à réduire la congestion? Comment cela va-t-il réduire le trafic aux douanes?

Hon. John Baird (Minister of Foreign Affairs, CPC): Mr. Speaker, what the government did is use the authority of an existing program to fast-track these public infrastructure projects at the height of the global economic downturn.

These investments were all part of Canada's economic action plan, a plan that has helped to create 560,000 net new jobs.

The member opposite may not be aware, but because of that economic action plan Canada is leading the advanced economies, and because of that economic action plan this Minister of Finance was named the best minister of finance in the world.

 

Tony Clement refuse de répondre aux questions

Blogeux di8rhzxzynParlementOttawa
Le ministre responsable du Conseil du trésor Tony Clement, refuse de répondre aux questions d'Alexandre Boulerice à propos des dépenses outrancières à propos du sommet du G20 de Toronto. Vous trouverez ci-dessous les questions posées en chambre le 13 juin 2011. Vous remarquerez également que c'est le ministre des affaires étrangères John Baird qui a répondu à la place de M. Clement.
Questions sur le budget

Monsieur le Président, en 2006, alors qu'ils promettaient de faire les choses différemment des libéraux, les conservateurs écrivaient dans leur plateforme qu'on devait « obliger les fonctionnaires à tenir des dossiers documentant leurs actes et leurs décisions ». C'est exactement ce qui semble faire cruellement défaut à l'ancien ministre de l'Industrie dans le cas des dépenses scandaleuses du G8.

Qu'est-ce qui a changé entre l'époque où il plaidait pour une bonne gestion des finances publiques et la création, en 2010, d'une caisse occulte pour faire plaisir aux amis du ministre dans sa circonscription?

Monsieur le Président, je suis heureux d'informer le député d'en face que la réalité est tout autre. Nous avons conclu un accord de contribution pour chacun des 32 projets d'infrastructure publique. Chaque projet a respecté le budget qui lui était alloué et chaque dollar dépensé a été justifié.
La vérificatrice générale a émis quelques réserves quant au processus de sélection des projets d'infrastructure publique. Nous avons pris acte de ses recommandations et nous les mettrons en oeuvre dans les plus brefs délais.
Monsieur le Président, c'est absolument magique. Le concept de responsabilité ministérielle semble avoir complètement disparu du vocabulaire des ministres de ce gouvernement, surtout quand vient le temps d'expliquer les mauvaises dépenses et la mauvaise gestion dans un ministère. Par contre, on n'hésite pas à prendre le crédit de la relance économique, même si ce gouvernement s'est lamentablement traîné les pieds jusqu'à ce qu'il soit menacé de perdre le pouvoir.

Les Canadiens veulent savoir pourquoi ils devraient payer le prix des coupes dans les services, alors que le gouvernement est incapable d'expliquer le gaspillage du sommet du G8.

Monsieur le Président, le gouvernement a contribué au financement de plus de 28 000 projets d'infrastructure publique d'un océan à l'autre du pays. Dans le dernier rapport qu'elle a publié en 2010, la vérificatrice générale a examiné ces projets et a donné un A au gouvernement.
En ce qui concerne les 32 projets financés par le fonds en question, elle a signalé deux domaines lacunaires et le gouvernement a pris acte de toutes ses recommandations.
Qu'il s'agisse du resurfaçage de la piste d'un aéroport, de la construction d'un centre communautaire ou du resurfaçage d'une autoroute provinciale, ce sont tous de bons projets d'infrastructure publique qui profiteront aux Canadiens pendant de nombreuses années.

 

lundi 6 juin 2011

Budget : Ma première question en chambre

Suite au dépôt du budget aujourd'hui, j'ai posé ma première question en chambre comme député de Rosemont La Petite-Patrie et comme critique officiel des dossiers du Conseil du trésor. Ma question portait sur les crédits d'impôt offerts aux grandes entreprises comme les banques et les pétrolières versus les réductions massives des services publics qui résulteront de ce budget. En effet, le ministre des Finances a annoncé plus de 11 milliards de dollars dans la fonction publique fédérale. Il est à prévoir que de nombreuses réductions de services vont en découler.

Alexandre BoulericeDéputé NPD de Rosemont la Petite-PatrieCritique de l’opposition officielle pour les dossiers du Conseil du trésor

samedi 4 juin 2011

Quelques commentaires sur le discours du Trône

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Ottawa, 3 juin 2011 — Le discours du Trône est l’occasion d’avoir un aperçu des politiques et des projets à venir d’un gouvernement. Ce discours constitue le sixième du Gouvernement Harper. L’agenda du gouvernement conservateur a été dévoilé aujourd’hui. Encore une fois, il n’y a eu aucune surprise. Le discours d’aujourd’hui en était un de la continuité.

Malgré le fait que 60% des Canadiens et Canadiennes ont rejeté les politiques du Stephen Harper aux dernières élections, le gouvernement conservateur persiste dans son entêtement à mettre de l’avant des politiques qui seront nuisibles pour la vaste majorité des gens. D’ailleurs, le NPD invite celui-ci, lors du budget qui sera présenté lundi, à ne pas oublier qu’il est au service de TOUS les Canadiens.

 

Une vision économique rétrograde

Malgré leur incessante allusion à la priorité de l’économie, le gouvernement conservateur ne semble pas prendre en compte les difficultés auxquelles font face les familles québécoises et canadiennes. Stephen Harper persiste dans son entêtement à réduire les impôts des grandes entreprises telles les pétrolières et les banques. Ce dont l’économie canadienne a urgemment besoin est des mesures concrètes pour venir en aide aux travailleurs et travailleuses du pays. Hors, dans ce discours, aucune mesure n’est mise de l’avant afin de venir en aide aux dizaines de milliers de chômeurs et chômeuses toujours victimes de la dernière crise économique. Le NPD souhaiterait plutôt voir des réductions d’impôts ciblées afin d’aider les petites entreprises, ce qui permettrait de récompenser les vrais créateurs d’emplois.

 

La création d’un déficit artificiel

Le gouvernement Harper semble vouloir poursuivre sa politique idéologique de réduction d’impôt des plus riches au détriment de la vaste majorité de la population. En effet, les réductions d’impôts massives accordées aux grandes entreprises ont créé un vaste gouffre financier que les conservateurs planifient d’éponger en réduisant dramatiquement les services à la population. Nous rejetons avec vigueur cette vision de l’État canadien.

Un nouveau budget lundi

Ce que le NPD aimerait voir dans ce budget est des mesures concrètes pour venir en aide aux Québécois et aux Canadiens. Nous aimerions voir un gouvernement agissant de façon responsable en protégeant et bonifiant les pensions publiques. Nous aimerions voir un gouvernement qui se souci de la dignité des ainés en mettant en place des politiques pour leurs venir en aide et les sortir de la pauvreté. Nous aimerions qu’il mette fin aux réductions d’impôts aux grandes entreprises pour se concentrer sur les PME, véritable moteur économique des économies de nos communautés.

En terminant, soyez assuré que si le budget n’est pas à la hauteur des critères de justice sociale qui sont emblématiques des citoyens et citoyennes de la circonscription de Rosemont La Petite-Patrie, je mettrai toute mon énergie afin de faire entendre votre mécontentement.

 

Alexandre Boulerice

Député NPD de Rosemont la Petite-Patrie

Critique de l’opposition officielle pour les dossiers du Conseil du trésor

jeudi 2 juin 2011

2 juin : rentrée parlementaire

Blogeux di8rhzxzynParlementOttawa
Aujourd'hui, c'est le début de ma première session parlementaire. Je serai présent à Ottawa à 8 h 30 pour ma première réunion hebdomadaire du caucus du NPD. Ensuite, il y aura un court point de presse. Le 3 juin, ce sera le discours du Trône. La session parlementaire est prévue jusqu'au 30 juin, mais il est fort probable qu'elle se termine avant. Le gouvernement conservateur a annoncé que le budget serait sa principale priorité. Nous anticipons dans ce budget que les conservateurs mettront fin au financement public des partis politiques. Ils ont également annoncé des coupures de près de 4 milliards de dollars! Beaucoup de boulot en perspective...

D'autres projets de loi devraient être déposés, mais seront débattus qu'à l'automne prochain.

Alexandre Boulerice
Député de Rosemont la Petite-Patrie